Charles Grillet
Paris / Rennes / Everywhere

g00gle

UX/UI, UX Research, Oulipo


Aujourd’hui, Internet est nécessaire à la vie active et sociale de la majorité de la population. Google est un des acteurs majeurs de cet univers.
Fondé en 1998, Google est le site le plus visité sur internet devant Youtube (qui appartient à Alphabet, la maison mère de Google) et le réseau social Facebook.
Nous avons remarqué que dans l’optique de rejoindre un site web, nombre d’utilisateurs, quel que soit l’âge ou le milieu, tapent le nom du site dans la barre de recherche Google plutôt que dans la barre d’adresse. De la même manière, une grande partie des internautes utilisent Google en tant que correcteur d’orthographe.

Notre concept est donc le suivant : nous allons créer une plateforme à l’organisation semblable à Google, que nous appellerons g00gle (g-”zéro”-”zéro”-gle).

Cette plateforme fonctionne avec les algorithmes du moteur de recherche de base mais utilise un principe combinatoire (S+422) pour fournir les réponses.

Le 42 est une référence de science-fiction, il s’agit de la réponse à La Grande Question sur la vie, l’univers et le reste (autrement dit, la question ultime) dans “Le Guide du Voyageur Intergalactique” de Douglas Adam. Ce nombre correspond aussi à l’une des règles d’Internet (règlement que nous enfreignons en révélant l’une de ses règles), la règle 42 stipule Rien n’est sacré, pas même le moteur de recherche le plus utilisé au monde.

HTML et Javascript sont les deux langages de notre démonstration. Pour les besoins de réalisation dans les temps, le choix de récupérer l’algorithme de Google se dirigea vers l’implémentation d’une iframe en HTML dont l’URL serait manipulé par Javascript afin d’avoir un rechargement automatique, la fonction est la suivante :

$(".recherche").click(function() {
	var dataseak = $(this).parent().children('input.data').val();
	var xml = $.get("deladic.xml"),
		xmlDoc = $.parseXML( xml ),
		$xml = $( xmlDoc ),
		$title = $xml.find( dataseak ),
		$newword = $title.slice(1764).text();
	var url1 = 'http://www.google.com/custom?q=';
	var url2 = '&btnG=Rechercher';
	$('#googlecustom iframe').remove();
	$('<iframe></iframe>').appendTo('#googlecustom').attr('src', url1+$newword+url2, function(val){
		return val;
		});
	$('#googlecustom').fadeIn("slow");
	$('.center').fadeOut("slow");
	$('.42').fadeOut("slow");
	$('.header').fadeIn("slow");
});
													
												

Afin de décrire chaque ligne :

  • Au click sur le bouton recherche.
  • On récupère le mot tapé.
  • On récupère le fichier XML , notre base de donnée de la langue française.
  • On recherche le mot dans la base de donnée, puis son équivalent après le passage au calcul S+422.
  • On “parse” les URL et les données récupérées après le résultat.
  • On détruit l’ancienne iframe pour en créer une nouvelle avec la nouvelle recherche.
  • On fait apparaitre / disparaître les éléments correspondants.

Cette action est appliquée à l’appui du bouton “Entrer” et sur le bouton de recherche.
Le bouton “Au petit bonheur la chance” récupère un mot en random (au hasard) dans la base de données.
Ce type de manipulation d’un algorithme propriétaire et très protégé est compliqué. Cependant, Google met à disposition un certain nombre d’outils afin de “jouer” avec les datas disponibles.
La recherche Google peut être intégrée, y compris sur un domaine limité, à l’ensemble de son outil de recherche par mot clés. C’est au travers de ce système de mot-clés que nous floutons le parcours utilisateur.

Notre projet est principalement basé sur le concept de génération de réponses par PRINCIPE COMBINATOIRE : le retour de solutions est généré par un système S+7, S+422 en l’occurrence.
Lorsque l’utilisateur rentre sa recherche le programme va chercher le 1764ème terme le suivant dans l’index de la langue française.

Le deuxième concept est celui du CYBERTEXTE : la première phase de production du texte, le moment où l’utilisateur entre sa recherche, subit l’altération générée par le S+422. La deuxième phase est elle-même découpée en deux parties : une où l’utilisateur observe les résultats de sa recherche tel qu’il le fait habituellement.
Et enfin, l’estocade survient lorsqu’il se rend compte de l’altération du contenu présent sous ses yeux. Le décalage entre la recherche initiale et le résultat déstabilise et ouvre une nouvelle possibilité de recherche.

Le troisième concept, le PRINCIPE DE LECTURE INCONFORTABLE ET DE JOUABILITÉ, découle directement du précédent : le cybertexte déroute mais offre dès lors à l’utilisateur l’occasion de recommencer en tentant de retrouver la définition qu’il était venu chercher à la base, l’occasion d’essayer de retrouver un autre terme en prenant en compte le principe combinatoire, ou simplement l’occasion de se documenter sur le résultat obtenu.

En somme, g00gle reprend les règles de navigation traditionnelles pour les détourner, créer une nouvelle vision de la recherche par mots clés.

Last Updated: 13/1/2024 ■ 21:16